
Dès ma première année de scolarité, j’ai appris à écrire en cursive: tout d’abord, à faire des boucles,
des oves, des arcades et des pics, puis à former des lettres et enfin à les attacher entre elles.
L’écriture nécessite un apprentissage long, car l’acte scripteur est un acte complexe et délicat sur le
plan neurologique, faisant entrer en jeu la motricité globale et la motricité fine de la main et des
doigts.
Nous en avons besoin durant toute notre scolarité, son importance est considérable et elle évolue
avec l’âge.
L’écriture est le propre de l’homme. Cette activité spécifique qui matérialise le langage parlé, permet
l’acquisition, la conservation des connaissances et la communication indirecte, hors de la présence
de l’interlocuteur. Elle doit rester lisible au-delà des transformations personnelles afin de jouer son
rôle de langage transmissible à tous.
L’écriture m’a beaucoup aidée dans mes études car j’étais plus à l’aise à l’écrit qu’à l’oral. De plus je
mémorisais beaucoup mieux les leçons recopiées que celles qui nous étaient données photocopiées.
Les recherches en psychologie cognitive et en neurosciences se sont d’ailleurs largement penchées
sur les bienfaits de l’écriture manuscrite qui, pour le cerveau, serait bien plus qu’un simple moyen de
communication. Celle-ci sollicite en outre de nombreuses régions cérébrales liées à la cognition, à la
mémorisation ou à la créativité.
Par la suite, l’apprentissage de l’écriture a pris une place importante dans l’éducation de mes
enfants. Je veillais au respect de la forme des lettres qui permet la communication pour les autres et
pour soi. Car il y a plus de plaisir et de facilité à apprendre une leçon sur un cahier bien tenu.
Cette passion pour l’écriture m’a amené à suivre une formation en graphothérapie pour venir en aide
aux enfants en difficulté face au graphisme. L’essentiel étant de privilégier le confort, la lisibilité, la
vitesse et de retrouver le plaisir d’écrire.